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Introduction

Bienvenue sur mon site internet. Ici, je vais vous présentez les problématiques que soulève la question de l'éducation sexuelle à l'école française, et ce notamment depuis la loi Schiappa en 2018, plus précisément l'article 10. 

Dans un premier temps nous passerons en revue la chronologie de l'émergence de l'éducation à la sexualité en France puis l'émergence de l'éducation sexuelle à l'école. Ensuite, dans un second temps, j'expliquerait au mieux les différents qu'a suscités cette loi et les vifs débats provenant des parents d'élèves et de l'opinion public qui ont surgit concernant les idées reçues sur l'éducation sexuelle à l'école élémentaire notamment. Enfin, dans un dernier temps, j'essayerait de vous présentez les enjeux que représentent réellement l'éducation sexuelle et sa mise en place à l'école.

Pour appuyer mon travail de recherche et d'enquête, vous trouverez des vidéos qui reprendront toutes les problématiques soulever au cours de la lecture ainsi que des liens internet qui vous dirigerons directement à des articles, à la source de l'information ou à la source des images utilisées.

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Chronologie

Historique de l'éducation sexuelle en France et dans l'enseignement français

  • Émergence de l’éducation à la sexualité:

Le terme d'“éducation sexuelle”: apparaît en 1914 d’après Yvonne Knibielher (1996). Ce dernier est investi par trois domaines: médecine (prévention des maladies vénériennes), religieux (les prêtres sont soucieux d’arrêter la divulgation des méthodes contraceptives) et féministe (protéger les filles et les femmes contre viol et l’avortement). 

En 1918, Madame Adrienne Avril de Sainte Croix, va donnée une conférence intitulée « l’Éducation sexuelle ». Elle préconise de compléter la formation des instituteurs. Cependant, le public visé est exclusivement masculin.

En 1923, la « Société de prophylaxie sanitaire et morale » souhaite élargir le programme au public féminin mais les cours d’éducation sexuelle, masculin ou féminin, ne rencontrent pas beaucoup de succès. Le but étant de préserver l’innocence des filles, les préparer à la maternité et les protéger des MST (maladies sexuellement transmissibles).

Ainsi, on peut voir qu'en France l'éducation sexuelle est restée sous influence traditionnelle en préconisant l’abstinence sexuelle des adolescents. Puis, un comité soucieux « d’étudier dans quelle mesure et sous quelle forme l’éducation sexuelle peut être donnée dans les établissements d’enseignement » vient d’être créé en 1947 par un arrêté du ministre de l’Éducation Nationale. Cet arrêté sera présidé par l'inspecteur général de l'instruction publique et tentera de comprendre les membres du corps enseignant ainsi que les médecins. 

(« L’éducation sexuelle », Le Monde, le 29 mars 1947).

En 1948, le plan Langevin-Wallon, qui prévoyait la réforme de l’enseignement et du système éducatif français, envisage l’introduction de l’éducation à la sexualité dans les écoles. Cet enseignement aurait dû avoir besoin d’aménagement des programmes de sciences naturelles. Toutefois, cela a crée certains premiers désaccord entre les parents d'élèves et cette réforme: voir ici.

A la suite de cela, la loi Neuwirth fait son apparition en 1967. Elle tend à la libération de la sexualité ainsi qu'à la légalisation de la contraception, jusque là interdite en France. Cette dernière sera cruciale quant au fait d'abordé de manière plus sereine l’éducation à la sexualité à l’école.

  • Émergence de l’éducation à la sexualité à l’école

En 1973 il y a abrogation de la loi du 11 juillet: création d’un conseil de l’information sexuelle de la régulation des naissances et l’éducation familiale ainsi que la parution de la circulaire “Fontanet” du 23 juillet. Cette circulaire porte sur le fait que pendant longtemps les éducateurs devaient tenir à l’écart les enfants loin des problèmes de l’âge adulte notamment ceux liés à la sexualité. Mais plusieurs inconvénient on surgit et cela est devenu inacceptable du fait de la civilisation ambiante, de évolution des modes de vie et le commencement du recrutement mixte des établissements. 

(« Information sur la procréation ou éducation sexuelle ? », Le Monde, le 12 juillet 1973).

Personne ne s’impose à une information sur la sexualité mais la question de l'éducation sexuelle reste entière: citée comme facultative dans la circulaire et pour l’opinion public elle doit reste une affaire familiale. C'est seulement lors de cas de grandes difficultés que l’école peut intervenir, dans le but d’aider les parents dans leur tâche éducative.

Néanmoins, il paraît difficile à concevoir une éducation à la sexualité qui soit à la fois une information et une éducation. Ainsi, on peut ici distinguer le terme "information" qui prend un sens d'obligation et celui d'éducation qui prend un sens facultatif. Cette distinction permet de trouver un compromis et de ne pas heurter les associations de parents d’élèves. 

De ce fait, selon la circulaire Fontanet, l’information se doit être scientifique et progressive grâce aux cours de biologie. L’éducation à la sexualité fait donc écho au fait de contribuer à l’éveil de la responsabilité en ce domaine. Et, comme indiqué dans la circulaire, l'éducation sexuelle ne fait pas la propagande pour telle ou telle pratique sexuelle. Malgré que cela soit précisé, plusieurs amalgames sont fait et persistes dans les débats: « De la  “reconnaissance du vivant”  à la reproduction. L’éducation sexuelle entre à l’école », Le Monde, le 19 décembre 1973.

Les débats opposent la vision traditionaliste d’une éducation à la sexualité dispensée par les familles qui ne remet pas en cause les normes hétérosexuelles contre ceux avec une vision plus progressiste dont l’objectif est de lutter contre les tabous et de questionner ces normes: « Éducation sexuelle et révolution », Le Monde, le 05 mars 1974.

Malgré l'existence de la circulaire Fontanet, la mise en place réelle de cette information et éducation sexuelle semble avoir du mal a trouvée sa place dû au manque de modalités spécifiques et au manque de formation appropriée aux enseignants. En effet, cette information et cette éducation sexuelle pose des difficultés aux enseignants 6 ans après a publication de la circulaire, comme l’atteste un article du journal Le Monde daté de 1979.

En 2001, l'article 10 du code de l'éducation prévoit au moins trois séances annuelles d'information et d'éducation sexuelle, et ce par an ainsi que par niveau: les écoles primaires, collèges et lycées. Au fil des ans, les textes en ce sens se sont empilés : on compte pas moins de cinq circulaires, entre 2003 et 2016, ayant réaffirmé l’obligation d’aborder le sujet. Toutefois, aujourd’hui, l'éducation sexuelle à l'école se fait surtout à travers les cours de sciences, et ce, sans vraiment faire de l’éducation à la sexualité telle que la circulaire l’entend. En effet, une enquête menée en 2015 auprès de 3.000 établissements scolaires (publics et privés) par le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a montré qu'un quart des écoles, 4% des collèges et 11,3% des lycées déclaraient n'avoir mis en place aucune action ou séance.

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Débats vifs de ces dernières années autour de la question de l'éducation sexuelle à l'école en France.

Depuis juillet 2018, Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, repris l’article 10 de la loi de 2001 en évoquant donc l’importance de l’éducation à la sexualité dans les écoles, au vu du contexte actuel français. Ainsi, elle affirmait que les recteurs d’académies recevraient une circulaire reprenant les éléments importants à établir pour cette éducation. Cette loi a dès lors provoquée de vifs débats. Cependant, rien de spécifique ou de outrageux fut ajouté à cette loi car, elle ne faisait que reprendre la loi existante déjà depuis 2001: “la loi stipule qu’une éducation à la sexualité doit être dispensée dans les écoles élémentaires, les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles, par groupe d’âge homogènes” explique la co-présidente de Planning Familial, Véronique Séhier. De plus, ces séances sont menées par des adultes ayant des connaissances sur ce sujet, et procède de manière pédagogique, tel que des enseignants, infirmiers ou des médecins: le but étant de faire de la prévention tout en restant dans le dialogue. 
Le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, a donc fait parvenir la circulaire aux recteurs d’académie avant la rentrée 2018. Lors de sa conférence de rentrée en août 2018, il précise alors concernant les élèves de l’école élémentaire (CP à CM2, de 6 à 10 ans): “il ne s'agit pas d’une éducation explicite à la sexualité” mais le but principal étant “l’étude et le respect du corps, la reproduction des êtres vivants ainsi que l’égalité entre les filles et les garçons. Il n’y aura pas d’éducation à la sexualité explicite à l’école primaire, rien qui heurte le bon sens de tout père ou mère de famille”. De plus, il ajoute concernant les lycéens que ces séances doivent être vu comme préventives afin de pouvoir discuter sans tabous de “grossesses non désirées, des MST (maladies sexuellement transmissibles), orientations sexuelles et des violences sexistes”

Toutefois, nombres d'idées reçues et d'amalgames ont vu le jour depuis cette rentrée 2018. En effet, beaucoup de fausses informations ont circulées sur les réseaux sociaux, dans la presse et dans les médias.

Ainsi, plusieurs publications partagées sur le réseau social Facebook sous entendait que le système éducatif français allait instaurer un cours d'initiation à la masturbation et des cours d’éducations sexuelles qui encouragerait la sexualité dès le plus jeune âge. Ce sujet a tellement pris d’ampleur, que plusieurs manifestations se sont organisées pour aller à l’encontre de la mise en place de cette loi. Ainsi comme le montre le tract qui dis: "Appel à la population contre la loi Schiappa. Nos enfants sont en danger, protégeons-les. Désormais en France, pas d'âge pour le consentement sexuel. Nouveau dans le programme scolaire : dès la rentrée, les enfants à partir de 4 ans, suivront des cours d'éducation sexuelle et apprendront la signification du consentement et du non-consentement sexuel”. De plus, la réelle source du cours à l'initiation à la masturbation provient en réalité d’une étude de la Haute Ecole Pédagogique de Lucerne en Suisse, destinée à la formation des enseignants. Et donc, aucun rapport avec les programmes éducatifs français.

En outre, pour les parents d’élèves, le rôle de l’école est d’instruire et non d’éduquer, car ce dernier rôle est celui des parents. En effet, éduquer renvoi au fait d’apprendre à vivre en société et de transmettre des valeurs, ce qui renvoie à la conscience et donc à un code de valeur, une manière de vivre ou encore une manière de se comporter envers ses pairs. Quant à l'action d'instruire, c’est transmettre un savoir ainsi que des outils de compréhension, ce qui renvoi à la science. Les parents d’élèves font alors la distinction entre ces deux termes car, selon eux, l’école ne peut absolument pas remplacer la famille dans le rôle éducatif de celle-ci. De ce fait, en plus de remettre en cause le rôle de l’éducation nationale dans l’éducation de leur enfant, les parents accusent cette dernière de faire preuve d’un manque de moral à travers l’éducation sexuelle et qu’elle n’est pas la mieux placée pour en parler car elle ne comprend pas le sujet et ses caractéristiques.

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Dans la réalité, ça se passe comment ?

Les interventions à l'école sont toutes légitimes, et repose sur la composante essentielle de la construction de la personne. En effet, la circulaire de l'éducation nationale diffusée en 2009 va légitimisée ces interventions, et c'est l'école qui va être la mieux placée pour faire ce type d'intervention car c'est en complément du rôle de premier plan joué par les familles que l'école a une part de responsabilité à l'égard de la santé des élèves et de la préparation à leur future vie d'adulte. Et cela ce fait tout en passant autant par la vie affective, c'est à dire celle liée aux sentiments, que autant par la vie sexuelle, celle qui renvoie donc à la sexualité. Ces termes ont évolués avec le temps et sont tout autant liés que opposés.

​Ainsi, l'école transmet les connaissances biologiques sur le développement et le fonctionnement du corps humain. Cette éducation se veut informative tout en visant à une meilleure prévention des risques (grossesses prématurées et non désirées, maladies, etc.) liés à la sexualité. Pour cela, il est essentielle d'interagir avec les enfants et répondre à leurs questions pour le bon déroulement de ces interventions, qui représentent un espace d'échange sain.

​Les objectifs de ces interventions sont donc les mêmes objectifs que l'école: construire, informer, expliquer et penser. De ce fait, l'intervenant, qui exerce un métier en rapport avec la santé ou qui a reçu une formation lui permettant d'aborder ce sujet, va chercher à se faire accepter par les élèves afin d'établir un environnement de confiance et de parole sans jugement. L'élève doit pouvoir s'exprimer sans crainte et poser toutes les questions qu'il n'oserait pas posé à ses parents ou à ses proches, par exemple.

Vous trouverez ci-dessous une infographie publiée sur le site Eduscol qui reprend les trois grands champs abordés lors d'une intervention pendant les séances d'éducation sexuelle.

Puis, plus bas encore, vous trouverez six vidéos qui reprendront les thématiques et les questions abordées précédemment.

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School LIbrary

Conclusion

L'éducation sexuelle dans les écoles en France s'est retrouvée remise en question tant dans sa pratique que dans sa légitimité à être exercer. Cependant, toutes ces questions de débat autour de cette dernière trouve sa source dans un malentendu et dans des idées reçues qui ont circuler sur les réseaux sociaux.  La loi Schiappa apparaît surtout comme une piqûre de rappel pour les établissements qui n'ont toujours pas mis en places les trois séances annuelles obligatoire stipulées dans la circulaire de 2001. 
Au parents de voir au-delà des fausses informations et de comprendre le réel rôle de l'école qui est évidemment d'instruire mais aussi d'éduquer dans les sujets où la famille n'est peut-être pas forcément aussi compétente et manquerait de tact, ou bien pour une question de culture, n'oserait pas aborder la question de la sexualité.
Ainsi, une bonne communication et une bonne entente entre l'éducation nationale et les parents d'élèves sont primordiales pour le bon déroulement des interventions dans le cadre de l'éducation sexuelle.

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